dimanche 14 septembre 2008

Goiana


Il y a des noms de ville qui font rever par leur sonorite. Goiana fait partie de celles-la et pourtant l'arrivee dans cette ville apres des conditions de routes tres difficiles (j'en parlerai plus tard) fut assez etrange... Il y aussi des villes sans centre et ici la ville se resume a une ligne droite perpendiculaire a a route - totalement deserte au moment ou j'y arrive. C'est une ville frontiere entre deux etats, ville-dortoir ou les ouvriers de la canne a sucre et les routiers font etape pour craquer leur maigre paye en bieres et en putes... Immediatemment je pense au villes africaines massees le long des routes. Je trouve une pousada sans ame puis m'y installe le temps de grignoter un X-Tudo, un "hamburger avec tout" et la ville se remplit de "camions de sons" et c'est toute la population qui en un heure se retrouve dans la rue - ca hurle, ca picole sec, ca danse, c'est pas d'une grande elegance voir meme assez vulgaire... Malgre tout, l'ambiance est bon enfant et je vois pas de debordements pariculiers - le son est enOoooorme et tout ce qui

roule y va de sa radio crachant le meme et unique refrain... "Meia Cinco, la onda vermelha..." 65, la vague rouge... qui envahit la ville. 65, c'est le numero du candidat a la mairie qui a organise cette enorme fete pour galvaniser ces troupes... Ca me donne le temps d'observer les gens qui ressemblent fort a des indiens et ou des mexicains, les mecs sont souvent petits, une moustache et un air assez patibulaire... Les filles jeunes sont souvent tres jolies mais a 25 ans, avec 5 enfants, elles font 120 kg pour 1 metres 5o !!!! La soiree dure 3 bonnes heures (je suis totalement sourd) puis au moment de rentrer deux filles m'abordent tres directement pour me proposer une "passe" La plus jeune a 15 ans et l'autre pas plus de 17 - je lui dit que je pourrais etre leur pere, ca les fait rire... Je leur ai dit que ca va pas etre possible. Elles m'ont demande 30 reais, 13 euros, le prix de la misere dans le Nordeste bresilien - tristesse...