samedi 30 août 2008

C'est parti...


Le colis tant attendu étant arrivé (envoyé en urgence = un mois ??), je suis fin prêt à partir pour mon périple amazonien. Je me suis empressé de déplier puis d'habiller mon fidèle Lapierre, ne serait que pour vérifier que ce tout ce fatras tiendrait dans seulement trois "petites" sacoches (vous me direz , ça en fait une par mois). Et la réponse est oui, pour un poids total, vélo compris que j'estime à 35-40 kg. Vous retirez les 8 kg que jai perdu depuis mon arrivée au Brésil et les 5 que je vais encore perdre et vous trouverez que c'est peu. Surtout si l'on compare au 80 kg (!?), embarqués par les globe-trotters à vélo...
Dans la foulée, j'ai matérialisé mon parcours sur une carte que vous trouverez ici, à gauche (un clic pour agrandir). J'ai indiqué les grandes étapes mais pas les points d'intérêts qui sont multiples et qui varieront en trajet. Mine de rien ça devrait faire un périple d'au moins 9000 kilomètres, si l'on en croit Google Earth, en cumulant, bus, vélo, avion et bateau... dont "seulement" 3500 kilomètres à vélo, ce qui n'est pas totalement délirant (même si ça en à l'air ;-) Les voyageurs à vélo roulent tous à la même moyenne : en un mois, sur terrain plat, on fait 1500 kilomètres sans s'épuiser (50 km/jour). Je partirai donc lundi matin pour Salvador de Bahia, un voyage en bus de 27 heures pour rejoindre ce qui sera le début de ce périple cycliste... avec une recette toute simple ; en prendre plein les yeux en suivant la côte, jusqu'à l'embouchure de l'Amazone. De là, je prendrai un bateau-bus jusqu'à Manaus, puis séjournerai en forêt avant de prendre un avion vers Brasilia et son architecture futuriste. Je reprendrai ensuite un bus vers l'ouest (seulement 800 km !) jusqu'à Cuiaba pour aller à la rencontre des z'animaux du Pantanal et de la Chapada dos Guimaraes avant de rentrer sur Rio... puis en France avant la fin de l'année. Je devrais pouvoir alimenter le blog en texte et photo une fois par semaine. Je rappelle que vous pouvez vous abonner au flux RSS en cliquant ici (ou sur le symbole qui représente des ondes, à gauche de l'étoile et à droite de l'adresse du site) vous serez immédiatement averti(e)s des mises à jour ;-)

jeudi 28 août 2008

De l'origine africaine des roses de Copacabana...


...où comment quelques fleurs fanées trouvées sur la plage au petit matin, peuvent nous apprendre beaucoup sur la culture du pays. Les brésiliens d'origine africaine voue un culte à Iemanjà, une orixa (divinité africaine), arrivée au Brésil avec les esclaves d'origine nigérienne, le peuple Yoruba. Cette déesse païenne a résisté à l'évangélisation des clercs portugais car, pour faciliter les conversions religieuses, ils ont encouragé le syncrétisme, c'est à dire l'association de ces divinités non-chrétiennes aux saints catholiques. Lemanjà, associée à la Sainte-Vierge a ainsi pu traverser les âges.
A l'origine, elle était la mère de tous les orixas. Elle représente l'eau en général, et plus particulièrement la mer, l'océan. Elle est la protectrice des gens de mer : marins, pêcheurs... qui demandent sa protection en lui offrant quelques fleurs...
En son honneur, une grande fête a lieu tous les 31 décembre. La foule, tout habillée de blanc, se réunit en divers points du littoral et dépose des offrandes dans des paniers en paille qu'elle pousse sur la mer. La fête la plus emblématique de Iemanjà à lieu Le 2 février, à Salvador de Bahia, la plus africaine des villes du Brésil. Elle aurait été créée, d'après la légende, à la suite d'une mauvaise année pour les pêcheurs bahianais qui se seraient alors tournés vers les saints africains pour réclamer une pêche plus abondante... La légende ne dit pas si Iemanjà a bien fait son boulot ;-)

Le Brésil, entre classicisme et romantisme


Un français est particulièrement célèbre chez l'amateur d'art brésilien, ce français s'appelle Jean-Baptise DEBRET, artiste néoclassique, grand admirateur de Napoléon. Il quitte la France en 1816 après la défaite de Napoléon et la mort prématurée de son fils unique alors âgé de 19 ans. Il prend part à une mission artistique, à l'invitation de Dom João VI, Roi du Portugal, exilé au Brésil.
Pendant 15 ans, il s'applique à décrire la société brésilienne de l'époque avant de rentrer en France en 1831 pour publier son "Voyage pittoresque et historique au Brésil". Une somme, en trois tomes, comportant 153 planches abondamment commentées. Le premier tome présente les indiens, le second, la vie des esclaves noirs et le troisième des scènes du quotidien. De facture classique ces planches présentent des images d'un romantisme exacerbé : indiens dans des scènes héroïques, forêts éxubérante, chasse aux tigres (?)... Moi, j'adore !
A Rio, c'est à la fondation Castro Meyer au Musée do Chàcara Do Céu (la Demeure du Ciel) Dans le quartier de Santa-Teresa que vous trouverez la plus belle collection. Elle a été achetée en France dans les année 30-40 par ce riche industriel, amateur d'art.
A noter, La BNF à Paris possède un original de cette "encyclopédie" brésilienne. En province, le musée Magnin, à Dijon possède une toile originale de l'artiste appelée "Les Fruits du nouveau Monde". Elle est signée "Debret - Rio de Janeiro 1822".
Enfin, pour finir, vous trouverez sur le site de la New York Public Library Digital Gallery, l'intégralité des planches, une merveille à découvrir...

Les chemins de la foi

O cavaleiro Bob recebe o famoso pacote liberatório das mãos da Santa Correio (Le chevalier Bob reçoit le fameux paquet libérateur des mains de Sainte-Courrier - Rio de Janeiro/XXIe siècle).

Je vous le disais il y a peu dans ces pages, le Brésil est un pays profondément religieux et si pour moi les voies du Seigneur restent impénétrables. Je commence à entrevoir, le chemin de croix ou le calvaire (j'exagère à peine) que peut endurer la population lorsqu'il s'agit d'envoyer ou recevoir un simple colis ;-) Mon paquet libérateur tant attendu semble enfin arrivé à Rio et si j'en crois la jolie postière (vous savez la photo parue ici) il devrait être livré aujourd'hui ou demain... J'envoie donc cette image pieuse à "qui de droit" pour qu'il intercède en ma faveur pour que "Graças à Déus" je puisse prendre la route sur Lapierre, mon "fidel" destrier.

Rio antigo


> Copacabana en 1960

Pour une raison que je ne m'explique pas, il est assez difficile de trouver des images anciennes de Rio. La ville est relativement moderne mais tout de même plus ancienne que l'invention de la photographie. Une bande de passionnés proposent cette galerie d'images assez extraordinaires. On y voit représenté des vieux métiers, des bâtiments, des photos de plages... Le tout est visible ici sur Flickr .

mercredi 27 août 2008

Sobriété ≠ religiosité


J'ai visité une expo photo intéressante hier dans le centre de Rio. Vous savez sûrement que le Brésil est le plus grand pays chrétien du monde avec 120 millions de fidèles. Ce que vous ne savez peut-être pas c'est que certaines personnes entretiennent une relation très proche et personnelle avec la "chose religieuse". Il y a ici bon nombre d'églises parallèles que l'on considèrerait comme des sectes en France. Le pentecôtisme est par exemple très représenté. Le syncrétisme est largement répandu, ainsi on n'hésite pas à mêler fêtes chrétienne et cultes d'origine africaine - comme le vaudou - on l'on demande la protection des divinités telles que Lemanja, déesse de la mer... Dans les endroits isolés du Nordeste, tout ce petit monde religieux est fêté dans des autels domestiques que l'on appellent "Présipios". Histoires personnelles et religion sont alors étroitement mêlées dans ces installations d'une grande complexité où l'on retrouve, pêle-mêle, des poupées, des objets publicitaires, des images pieuses, des playmobils (?)... Le profane devient alors sacré.
Si le sujet vous intéresse, je vous conseille ce rapport.

mardi 26 août 2008

*Chega de Saudade !


Et si pour commencer la journée je vous offrais du miel pour les oreilles ... Vous cliquez sur le bouton de lecture ci-dessous puis vous laissez lentement la voix sucrée de Jussara Silveira vous imprégner l'âme... ça s'appelle Chemins Croisées (Caminhos Cruzados). Ça parle d'amour perdu puis retrouvé, "des choses de l'amour que jamais personne ne peut expliquer", en résumé la"saudade", ce sentiment bien brésilien qui mêle tristesse et nostalgie... mais qui toujours, donnera du relief aux petits bonheurs de tous les jours (si, si Marinette ;-).
Vous passez au message suivant, puis cliquez sur l'image qui s'ouvre en grand, vous aviez le son, voilà l'image ;-))
* La saudade, ça suffit !

Sainte-Thèrèse


Aujourd'hui je vous amène à Santa Teresa... On quitte le vacarme assourdissant des autos et bus qui étouffent les quartiers de bord de mer pour se réfugier sur les hauteurs de Santa Teresa. C'est le quartier bohème, le Montmartre carioca et ses maisons coloniales, baignées dans la verdure perché au dessus de la ville. Juste le temps de sauter dans le "bondihno" (le p'tit tram') jaune qui depuis 1872 dessert le quartier, déjà on traverse les "Arcos de Lapa" (les Arches de Lapa) à 20 mètres au-dessus de la ville, on en prend plein les yeux... Par la cabine grande ouverte, une brise délicieuse nous traverse les cheveux. Alors que le trolley, en abeille laborieuse, s'essouffle à l'attaque de la colline, des gamins insouciants au sortir de l'école, l'attrapent au vol.

lundi 25 août 2008

No comment...

Tel Saint Denis, je perds parfois un peu la tête, je viens de me rendre compte, un peu tard, que pour laisser un commentaire, il fallait s'inscrire.
Vous avez désormais la possibilité de le faire librement... sans vous prendre la tête !

Vu d'ici...


La journée est chaude, la mer est claire... au premier plan, les arbres du parc puis l'avenue Atlantica, bordée de combi et coccinelles... un saut de puce et c'est la plage et son jolie bosquet, plus loin la foule des adeptes du "bronzing" puis les rouleaux de l'Atlantique... Au fond, le fort de Copacabana, avant les îles Cagarras qui offrent, parait-il, la plus belle vue de Rio... Bougez-plus, vous êtes au Brésil, sur la terrasse, juste à côté de moi...

Vapeurs...


Ici la journée commence souvent par un "grand moment"... Il est 7h30 et le soleil déjà chaud finit d'évaporer l'humidité de la nuit. Les promeneurs matinaux profitent du calme juste avant la tempête des touristes qui bientôt recouvrira la plage... La lumière est superbe et affole les capteurs des appareils photos - ça donne une image irréelle ou des silhouette fantômatiques glissent entre le ciel, la terre et l'eau :-)

Le dormeur du bas


Je sais pas pour vous mais moi la misère ordinaire ne me laisse jamais indifférent... Ce gamin là a 13 ans, tout au plus, et dort, dans l'indifférence générale, au milieu d'un trottoir de Copacabana... Cette image là me touche et me fait penser au "Dormeur du Val" de Rimbaud, tant ici, plus qu'ailleurs, la frontière entre le sommeil et la mort peut-être ténue...

Le dormeur du val

C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

L'égout et les couleurs...


Un coup de cœur pour le boulot décalé de 2 artistes du collectif "6EMEIA" (six et demi) de Sao Paulo qui détournent les bouches d'égout en œuvres d'art... pour disent-il, attirer l'attention des passants sur le triste état des trottoirs de la capitale pauliste. Leur site présente la totalité de leurs travaux "d'égoutiers" (;-) mais aussi des murs peints et quelques vidéos... Asics les a fait bosser sur une campagne de presse, les visuels, sympa, sont aussi sur leur site, rubrique "publicidade"
[En savoir plus > 6meia]

dimanche 24 août 2008

Merci ;-)

C'est peut-être une surprise pour certains mais internet permet d'identifier assez finement le trafic sur un site. Ainsi, je connais parfaitement l'origine, la durée et même quels sont les articles les plus lus. Je voulais donc vous remercier car vous avez été plus de 200 visiteurs uniques à venir sur ce blog depuis 3 jours. Issus de la France entière mais aussi des États-Unis, du Danemark, de Hollande, du Brésil, d'Angleterre... n'en jetez plus !!! Votre assiduité me donne des ailes et vos messages : mails, Skype, clavardage, appels téléphoniques sont autant d'ions très positifs que vous m'envoyez à travers les océans... Maintenant, y va pas falloir que je vous déçoive sur les pistes et autres rivières amazonienne. Bises à vous tous.

Histoire de Q...imbundu


Il y a une question "essentielle" que l'on me pose souvent "les brésiliennes ont-elles les plus belles fesses du monde ?" Je vous laisse juger par vous-mêmes car sur la plage l'appellation "bikini" est réduite à sa plus simple expression... Mais, une chose est certaine, belles ou laides, elles sont uniques car nulle part ailleurs on les appelle "bunda" ou "bum-bum*". Les portugais les appellent "nádegao" ou "traseiro". Le mot "bunda" viendrait des jolies courbes des esclaves angolaises qui parlaient le kimbundu (ou kimboundou). Les colons portugais les appelaient "kimboundou" qui serait devenu, par référence à leur plastique avantageuse, "Que bunda !" qui signifie "quelles fesses !". Le mot serait ainsi entré dans le langage courant. Au point de devenir un adjectif, on dit aujourd'hui d'une fille callipyge qu'elle est "budunda".
Vous avez aimé cette anecdote ? Vous apprécierez également le blog qui retrace ma traversée amazonienne : http://www.transamazonica.fr
*Bum-bum c'est aussi un créateur de maillot de bain, installé à Ipanema.

BIG BOB FOREVER

Même si "Mac Do" existe au Brésil, la plus grande chaîne de fast-food s'appelle Bob's (ici on dit "Bobche") et tous les jours en quittant l'appartement je tombe sur les pubs qui vantent le Bob "qui fait ci" ou le "Bob qui fait ça"... En plus des pubs télé qui affirment que le Big Bob est "le plus aimé du Brésil". C'est souvent assez débile (voir la pub télé en dessous) mais ça me fait sourire à chaque fois. Et vous ?
"Chez Bob, c'est bon" dit l'accroche sous le logo.

Amour en cage


Une fois n'est pas coutume, j'ai fait découvrir un fruit exotique à des brésiliens pur jus... Je faisais mes courses dans un supermarché de la chaine "Pao de Açucar" ("Pain de Sucre", ça s'invente pas) quand en scrutant le maigre rayon des "geléias" (les brésiliens mangent pas de confitures - ça vaut une fortune) je tombe sur un produit "exotique" (à mes yeux) que je pensais courant ici, une "Geléia de Physalis", produit "bem brasileiro" malgré l'étiquette très "british". Le physalis, pour ceux qui connaissent pas, c'est une petite baie prisonnière d'une feuille qui en fanant devient une cage végétale protectrice (voir les moucherottes "affamées" qui essaient en vain d'entrer sur la photo). Ça a le goût exquis d'un bonbon, totalement naturel. En France on appelle ça, très justement "Amour en Cage". Les grands chefs étoilés en raffolent tant le goût est subtil et complexe. Tout ça pour dire que les cariocas (habitants de Rio) ne connaissent pas cette baie alors que les indiens d'Amazonie la consomment depuis toujours pour ses vertus médicinales. En plus d'être excellente au goût, elle a des effets positifs sur le diabète, les rhumatismes, les maladies de peau, les problèmes de vessie et de reins. La science vient de confirmer très récemment ses vertus et a également découvert une action stimulante sur le sytème immunitaire dans le cas de certains cancers, de grippe, herpès, polio et HIV. Dernièrement, une équipe de chercheurs brésiliens a déposé un brevet pour une substance appelé "Physalina" qui active le système immunitaire en cas de transplantation d'organes. Un dernier clin d'œil, dans le Nordeste les gens appellent ça des "sacos de bode", littéralement "couilles de bouc", allez savoir pourquoi ;-)

samedi 23 août 2008

Un pont entre la France et le Brésil

Si je vous dis que la France possède une frontière naturelle avec le Brésil, vous allez me demandez d'arrêter la Caïpirinha et si je vous dis qu'un pont reliera bientôt les deux pays vous penserez que j'ai définitivement "pété un boulon". Pourtant notre "bon" Sarko a rencontré symboliquement son homologue brésilien Lula le 12 février 2008 sur les rives de l'Oyapoque, frontière entre la Guyane française et le Brésil. Le projet de pont, lancé en 1997 (?), d'un montant de 38 millions d'euros a été relancé cette année et sera terminé en 2010, ont promis les deux présidents. Bien que située en pleine forêt, cette région très difficile d'accès est malgré tout assez fréquentée ; les guyanais ayant pris l'habitude de faire leurs courses au Brésil et les brésiliens de venir bosser en Guyane. La traversée entre les deux pays se faisait depuis toujours sur un bac vieillissant ou en pirogues... Gageons que les promesses de coopération économique, en matière de défense ou nucléaire civil devraient peser sur l'avancée des travaux. la France est actuellement le cinquième partenaire économique du Brésil...

Jésus, le maracujà et la caïpirinha...

Dans la liste des fruits les plus consommés au Brésil, le Maracujà ou "fruit de la passion" occupe une place de choix car il entre dans la composition de la fameuse "caïpirihna" cocktail national brésilien que certains d'entre-vous ont largement "testé" autrefois. La "boisson du pirate", vanté par Jean-Hulk, c'était ça : un citron vert ou un maracujà, une dose de cachaça (le rhum brésilien) du sucre de canne et un paquet de glaçon. Dégusté seul, le fruit est excellent, malgré une acidité que ne renierait pas un citron. Son nom vient du Tupi "Mara Kuya" qui signifie "le fruit que l'on cueille". Plus étonnant, c'est le fruit d'une d'une des nombreuses variétés de passiflore, plante bien connue en phytothérapie pour ses propriétés calmantes. Son nom signifie d'ailleurs "plante de la passion". Les jésuites s'en servaient pour représenter la passion du Christ auprès des peuples indigènes car la forme de la fleur rappelle la couronne d'épines, le marteau et les clous de la crucifixion...

Frugivore

Certains le savent, d'autres moins, je suis un frugivore avéré et si ici comme ailleurs on mange des oranges, bananes, pommes, etc... Certains fruit sont plus étranges et le "Fruta-Do-Conde", littéralement le "fruit du Comte" (notez que fruit est féminin en portugais...) est assez étrange. Ça ressemble au croisement d'une grenade et d'un artichaut et Wikipedia "Brasiou" nous apprend que ça pousse sur un arbre qui s'appelle "Tête de Nègre", qui lui-même possède des feuilles comestibles aux propriétés antidiarrhéique (?). Il est originaire des Antilles et fût planté pour la première fois au Brésil par Diego Luis de Olivera, Comte de Miranda en 1626 dans l'état de Bahia. Il n'arriva à Rio qu'en 1811, apporté par un agronome français (eh oui !) à la demande du Roi Dom João VI... Reste que sous cette peau assez dure, on trouve une chair blanche excellente et très goûteuse (qui ne ressemble à rien de ce qu'on connaît en France) et une quantité invraisemblable de pépins de la taille de petits haricots noirs...

vendredi 22 août 2008

Diaporama - mis à jour.


Le port de la Gloria - Rio de Janeiro

Et une mise à jour du diaporama...

jeudi 21 août 2008

Attaque d'alligator

Ici, il est commun de dire que les alligators n'attaquent pas les hommes, des proies trop grosses pour eux, mais... car il y un "mais" cette règle comporte des exceptions, notamment en période de ponte quand le "gentils" saurien surveille ses œufs. Il est alors particulièrement sensible à son environnement. Pendant cette période, il vaut donc mieux les observer de loin sans trop chercher à faire le malin car ils sont super-rapides ;-)
*je vous rassure, il n'a rien de "gore" sur cette vidéo, les mecs s'en sortent sans bobo.

Poissons géants


Un piranha de plus d'un mètre !
J'ai enfin pu localiser mon colis perdu. Il serait dans un camion entre Sao Paulo et Rio depuis le 15 août. Vous allez me dire que 6 jours pour faire 450 kilomètres c'est un peu long mais ici ça n'étonne personne ! Alors je patiente... et j'étudie les espèces animales que je suis susceptible de rencontrer dans ce périple que maintenant j'espère tout proche. J'étais à la rubrique "monde aquatique" quand je tombe sur le portail de la pêche brésilienne ou je découvre, ahuri, la rubrique "Peixes gigantes" (poissons géants). L'Amazone qui mesure 6400 km, a le plus grand débit du monde (Le débit d'une journée est égal au débit de la Seine en un an). Il abrite plus d'espèces de poissons que dans tout l'océan atlantique... et certaines espèces peuvent être gigantesques. Un piranha de belle taille peut mesurer 30 cm mais en général ne dépasse pas 15/20 cm. Celui péché récemment mesure un bon mètre et un sourire à faire pâlir Dracula ! C'est parait-il rarissime et c'est tant mieux car je voudrais pas croiser son frère au coin d'un marigot... A noter que les piranhas attaquent parfois les hommes - Une plage du Nordeste située sur l'amazone a connu une attaque récente et d'après les images du reportage télé, les morsures sont impressionnantes, de l'ordre d'une grosse pièce de 2 euros sur une profondeur de quelques millimètres ! Plus courant, sont les grands pirarucus, largement péchés dans le Nord et appréciés pour leur chair excellente. Malheureusement, l'espèce est est danger, car c'est la nourriture favorite des indiens et "caboclos", les "sang-mélés" du bassin amazonien. Certains, sont très grands, jusqu'à 2 mètres et 300 kilos (sur la petite photo, il fait 122 kg). Pour finir, c'est beaucoup plus rare, un piraïba (une variété de silure) de 2,3 mètres et 160 kg a été péché récemment...pour le plus grand bonheur des pêcheurs, habituellement, il ne dépasse pas 60 centimètres !

mercredi 20 août 2008

"Chouette site..."

"L'internet abolit les frontières..." c'est particulièrement vrai quand ici, à deux pas de l'atlantique, sur le continent sud-américain, je fabrique le site internet de mes amis, qui eux sont là, juste de l'autre côté de l'océan, sur la falaise de Popenguine au Sénégal. Chouette-Mama c'est un "chouette" projet (désolé - c'était trop facile !), fabriquer des cosmétiques 100% naturels à base de produits locaux et les vendre non pas en Europe, comme tout le monde le fait mais en Afrique. Alors mesdames, messieurs si vous cherchez des cosmétiques réellement naturels à base de gombo, baobab et bien sûr karité... on les a testé pour vous et c'est pas mal du tout. Envoyez leur un e-mail, ils seront ravis de partager un peu de leur aventure et en insistant un peu vous pourrez sûrement leur commander quelques produits...

Méou priméro sitch brasiléro na internetch*

J'ai mis à profit ma "retraite" brésilienne pour fabriquer "Tacos, Mex e Co" le site internet du restaurant pauliste de Gustavo, le plus jeune frère de Maria. Si un jour vous passez par Sao Paulo, que vous aimez les tacos, burritos, nachos et autres totopos, allez-y faire un tour de ma part, c'est excellent... et Gustavo parle parfaitement français !
*Le titre de l'article, en brésilien "carioca", mon premier site brésilien sur internet...

mardi 19 août 2008

Bienvenue

Devant ma situation personnelle un brin complexe, j'ai mis de côté mes projets d'installation au Brésil. Je suis dorénavant concentré sur l'organisation prochaine de mon voyage vers l'Amazonie. Malheureusement, Je suis sans nouvelle du précieux colis qui devait m'apporter mon matériel "d'expédition". Il semble égaré dans un des nombreux services de La Poste brésilienne... Les bureaux du "correios" sont privés mais dépendent d'un centre de tri "estadual". Tout le monde se renvoie donc la balle et moi j'attends la boite qui me sortira de l'agréable prison dorée dans laquelle je me trouve...
En attendant, j'ai créé ce blog... avec un jeu de mot anglais en guise de titre - inspiré d'un échange de mails avec Eny, graphiste et globe-trotteuse portoricaine. "Amazing", disait-elle au sujet de ce voyage amazonien. Puis c'est devenu "Amazoning" en contractant "amazing zoning in amazone" l'étonnant "zoning" amazonien... un peu tiré par les cheveux mais ça sonne bien alors ça restera ;-)
Allez, tous ensemble, un petit encouragement pour la sympathique postière "le colis, le colis, le colis..."

Perigo correnteza

Ici c'est l'hiver mais on se croirait en été... Ça n'est pas moi qui le dit mais les journaux locaux. Les températures sont 10°C plus hautes que la normale saisonnière et avoisinent les 30°C, ce qui est, ma foi, fort agréable... Les plages sont donc très fréquentées et Copacabana n'échappe pas à la règle. Mais depuis quelques jours et au risque de casser le mythe, "Copa" n'est plus exactement l'endroit idéal pour se baigner. La mer y a est assez fraîche et les vagues assez violentes. La marée étant particulièrement forte en ce moment, le phénomène de courants sous-marins se trouve accentué, et on se retrouve trimballer d'un côté à l'autre de la plage sans comprendre pourquoi, tout cela étant parfaitement invisible depuis le bord. Les "*bombeiros" ont donc plantés ces délicats panneaux pour rappeler aux baigneurs imprudents que certaines zones sont plus dangereuses que d'autres... ce qui ne semble pas gêner outre mesure cette petite dame bien potelée !
*pompiers

lundi 18 août 2008

C'est arrivé près de chez nous...


© Globo / "Respecte tes parents" semble dire le trafiquant.

Même si ce qu'on vous dit en Europe est largement éxagéré, on peut pas ignorer le fait que Rio est une ville violente. Heureusement pour moi, je suis assez mal placé pour en parler, puisque, après 6 mois passés au Brésil, la seule manifestation de violence auquelle j'ai assisté opposait des supporters des équipes de futchbowl "Fluminense" et "Flamengo"... Un début d'émeute en pleine ville, jugulé par des policiers arrivés sur place en 5 minutes, impressionnant...
"Impressionnant" comme le flot d'images ininterrompu que balance la "Globo" - le plus grand groupe brésilien du secteur des médias. Des reportages photos assez percutants et souvent créatifs (voir photo ci-dessus), publiés sur le web ou à la télé, qui relatent des opérations quasi-militaires menés dans les favelas. Une façon claire de dire à la population que le gouvernement s'occupe des problèmes de cames et un message direct aux trafiquants... mais aussi le plus sûr moyen de foutre la trouille à des brésiliens déjà bien "flippés" !

Turista...


Et non, je suis pas malade... mais cette attente a des vertus que je ne soupçonnais pas. Après avoir travaillé à la fabrication de quelques sites internet, j'ai entrepris, tel le touriste moyen, la visite du "Rio de carte postale"... d'abord, le "Jardim Botanico" créé en 1808 sous l'ordre du Prince régent Dom João. Plus de 6.000 variétés de plantes sur 141 hectares avec des endroits remarquables comme les allées plantées de palmiers impériaux d'une bonne trentaine de mètres ou le secteur amazonien et son lac constellé de nénuphars...
Le chemin forestier qui traverse le parc permet de rencontrer des ouistitis à toupets blancs, d'une grande douceur, pas du tout farouches et vachement intéressés par les gens qui les photographient. Ils sont pourtant une plaie dans certains quartiers car ils viennent piquer tout ce qu'ils trouvent dans les appartements. La Mairie de Rio conseille de poser un balai, debout à l'envers, sur le bord des fenêtres pour les effrayer (??). On les rencontre partout ; dans les parcs, la forêt de Tijuca et également sur le Pain de Sucre où j'ai passé un superbe moment la semaine dernière. Je ne résiste pas à l'envie de partager le magnifique coucher de soleil... et quelques infos techniques - le billet coûte 44 reais, une fortune pour les brésiliens. Les cabines changées en 2002 embarquent 60 personnes et montent à plus de 20 km/h de moyenne. Ouvert depuis 1912, le site n'a jamais connu le moindre accident corporel (c'est une fierté nationale). On y accède en deux fois ; un premier tronçon vous dépose sur le Morro Da Urca, à 220 mètres d'altitude puis le second vous amène sur le Morro do Pao de Açucar - 396 m - une jolie montée, "avalée" en quelques minutes tant les cabine sont véloces... un must à découvrir dans le diaporama !