
mercredi 29 octobre 2008
Aux 35 heures...

lundi 27 octobre 2008
Pantanal, me voila...

Petit cours de geographie pour ceux qui comme moi, n'avait jamais entendu parle du Pantanal il y a peu... Il se situe a l'ouest du Bresil, a proximite de la frontiere bolivienne et c'est une vaste region de pres et de savane inondees qui couvre 200.000 kilometres carre durant la saison des pluies. Il s'etend sur une partie du Bresil, du Paraguay et de la Bolivie. Cette vaste plaine est alimentee par la riviere Paraguay et plus ou moins 150 rivieres venues majoritairement de Bolivie. Ces marecages abritent 3500 especes de plantes, 650 especes d'oiseaux, approximativement, 125 types de mammiferes, 180 types de reptiles, 41 types d'amphibiens et 325 especes de poissons. Le Pantanal est une source importante d'eau douces pour les surfaces cultivees alentours et les zones urbaines peripheriques.
Il est aujourd'hui protege officiellement car menace par l'elevage extensif, l'agriculture et des projets d'amenagement routiers. Recemment les gouvernements des pays sud-americains ont propose la construction d'un canal qui pourrait impacter significativement l'approvisionement en eau du Pantanal. En 2005, un ecologiste bresilien de 65 ans s'est imole par le feu pour protester contre la construction d'une fabrique d'alcool de canne a sucre...
Cette plaine est accessible par le Nord via la ville de Cuiaba (ou je suis) et par la Sud via la ville de Campo Grande que je vais tenter de relier, en velo et en bateau, malgre la saison des pluies qui approche...
dimanche 26 octobre 2008
Diaporama amazonien
Ça mouille...

* Ici on dit faire "xixi" et ça se prononce "chichi".
En chantier
Quand y'a pas de place...

On arrive souvent dans des ports bondés ou la place fait cruellement défaut... Ça ne gêne pas du tout le capitaine, qui très finement vient se coller aux autres bateaux pour permettre de décharger marchandises et passagers en passant sur les autres bateaux. Inconcevable en Europe, ici, c'est juste "normal" comme on dit en portugais... Enfants, parents, grand-mères sont alors passés par dessus bord puis porter sur les autres bateaux jusqu'au ponton, dans la bonne humeur...
C'est vraiment beau...
C'est beau...

On s'ennuie pas une seconde sur le bateau, entre les gamins, les copains et les discussions avec les gens du cru, j'ai pas vu passé les 6 jours. Le paysage est extraordinaire et très changeant, tantôt on navigue sur un fleuve qui semble être la mer, tantôt on se trouve sur des rivières à peine plus large que le canal de Bourgogne, avec une végétation et des cieux absolument fantastiques... et toujours ces couleurs somptueuses ;-)
Petite bonne femme...

Muette...

Petit homme...

Ici, il lance son avion dans ma direction.
Benjamine...

Lola dans son hamac, c'est encore une photo de Taïs...
Elle s'appelle Lola, a un mois et est la benjamine du bateau. Elle a passé 6 jours dans un hamac sur le pont du bateau avec son papa colombien et sa maman française. Elle est né au Brésil et aura donc la triple nationalité... Les deux premiers jours de grande chaleur, je lui ai laissé le confort climatisé de ma cabine... Après, c'était en panne et la cabine est devenue une fournaise. Elle a donc dû supporter la chaleur comme les autres...
Taïs

Parabens, Taïs, 'ta otima - beijo
Routards

On était pas si nombreux sur le bateau mais c'était déjà pas mal... des routards du monde entier qui trainent en Amérique du Sud depuis des mois voire des années et qui remontaient l'Amazone comme on fait un pèlerinage... Baki, le japonais qui quittera le bateau après deux jours parce qu'il supporte pas la promiscuité, Sebastian, le hollandais aux dreadlocks avec Sofia sa chérie uruguayenne, Christina et Janette les deux solides allemandes, qui boivent de la bière et fument clopes sur clopes, Juliette, la française qui viendra un soir me raconter la galère pas possible qu'elle vit avec son mec colombien et Lola leur bébé de un mois, Diana, la russe éplorée, loin de chez elle, qui cherchent le réconfort entre deux sanglots auprès de tous et un groupe d'australiens hermétiques, totalement à part avec qui je parlerais 3 secondes parce qu'ils ont vu le vélo et me lancent un "fucking shit, man, it's a very long way..." (putain de merde, mec, c'est un sacré voyage !!!).
Terrvisex* !!!!

Martin, là, bloqué sur une plage amazonienne... en dessous c'est Rein.

Comme j'ai aussi une espèce de fascination pour la culture des gens de l'Est... Je prévois un voyage en moto vers Taline en Estonie dans très peu de temps - peut-être en février - si ça tente quelqu'un, je garantis un accueil "très chaleureux" malgré la température qui risque d'être très basse.
*Tervisex, ça veut dire "santé !" en estonien - il faut rouler le "r" et boire cul-sec un grand verre de cachaça, blurps !!!
Précoce


Perigoso*

Noter la gamine à l'arrière qui use de sa pagaie comme d'une dérive pour plaquer la pirogue au bateau...
*Dangereux : ils prennent des risques insensés pour vendre quelques fruits et profiter du bateau pour aller d'un village à l'autre... "Ils", ce sont les caboclos, les "indigènes", comme ils disent ici, qui vivent sur les rives de l'Amazone dans un isolement total. Ils crochètent au passage le bateau qui, imperturbable, file jour et nuit à 20 à l'heure. Ça marche pas à tous les coups mais quand ils réussissent, ils passent de 0 à 20 à l'heure en 2 secondes sur une embarcation très instable. Puis très vite, ils arriment la pirogue et montent sur les ponts pour te vendre des fruits ou des petites crevettes salées (très bonnes) pour quelques reals...
Complètement bourrée...

Les hamacs du pont intermédiaire : souvent 3 niveaux, papa en haut, maman au milieu et enfant en dessous !!
Ici on dit "cheio" ou "lotado" dans les deux cas, ça veut dire que le joli bateau qui nous amène vers Manaus est plein comme une outre... Sur le pont supérieur, à la proue on trouve le poste de commandement puis quelques micro-cabines avec deux couchettes. Luxe extrême, elles sont équipées de douche, toilettes et climatisation - enfin au début, puisque après 2 jours, la clim' est en panne et tout le monde dort la porte grande ouverte ou directement sur le pont. Derrère, ça grouille de gens installés dans des hamacs. A la poupe, une terrasse découverte est équipée d'une douche. Petit soucis, les deux pots échappement du diesel y débouchent, dans un bruit d'enfer et une odeur nauséabonde. Sur le pont intermédiaire, on trouve un bar-épicerie, un espace "détente" puis juste derrière, une quantité invraisemblable de gens dans des hamacs, puis enfin quelques douches, toilettes, lavabos et à la poupe une cuisine et une mini-salle de restaurant - qui sert pour une poignée de reals une cuisine très acceptable. Il y règne une chaleur infernale car elle est située juste au dessus du moteur. Le pont inférieur est dédié aux marchandises, pour la plupart alimentaires. A la poupe, on trouve le moteur et un espace dédié à l'équipage. Ça ressemble à l'enfer : ça pue le gasoil, le vacarme est assourdissant et il fait 45 degrés.
Sur les deux ponts supérieurs, des familles entières ont passé 12 jours (aller et retour). Installées sur 3 niveaux de hamacs, papa en haut, maman au milieu et enfant en bas. Elles cuisinent, sous ces hamacs, dans une précarité absolue mais dans la bonne humeur. La majorité de ces familles est venue demander la protection de Nossa Senhora de Nazaré à la grande fête religieuse du Cirio à Bélem. La foi permet tout...
Ici on dit "cheio" ou "lotado" dans les deux cas, ça veut dire que le joli bateau qui nous amène vers Manaus est plein comme une outre... Sur le pont supérieur, à la proue on trouve le poste de commandement puis quelques micro-cabines avec deux couchettes. Luxe extrême, elles sont équipées de douche, toilettes et climatisation - enfin au début, puisque après 2 jours, la clim' est en panne et tout le monde dort la porte grande ouverte ou directement sur le pont. Derrère, ça grouille de gens installés dans des hamacs. A la poupe, une terrasse découverte est équipée d'une douche. Petit soucis, les deux pots échappement du diesel y débouchent, dans un bruit d'enfer et une odeur nauséabonde. Sur le pont intermédiaire, on trouve un bar-épicerie, un espace "détente" puis juste derrière, une quantité invraisemblable de gens dans des hamacs, puis enfin quelques douches, toilettes, lavabos et à la poupe une cuisine et une mini-salle de restaurant - qui sert pour une poignée de reals une cuisine très acceptable. Il y règne une chaleur infernale car elle est située juste au dessus du moteur. Le pont inférieur est dédié aux marchandises, pour la plupart alimentaires. A la poupe, on trouve le moteur et un espace dédié à l'équipage. Ça ressemble à l'enfer : ça pue le gasoil, le vacarme est assourdissant et il fait 45 degrés.
Sur les deux ponts supérieurs, des familles entières ont passé 12 jours (aller et retour). Installées sur 3 niveaux de hamacs, papa en haut, maman au milieu et enfant en bas. Elles cuisinent, sous ces hamacs, dans une précarité absolue mais dans la bonne humeur. La majorité de ces familles est venue demander la protection de Nossa Senhora de Nazaré à la grande fête religieuse du Cirio à Bélem. La foi permet tout...
-15

K.O. les kilos... A ma droite les estoniens jouent aux échecs, à ma gauche les brésiliens aux cartes pendant que je fais la "nounou" avec les gosses du bord...
C'est pas la température du jour mais le nombre de kilos en moins depuis mon départ de France. Je sais pas si c'est la nourriture, le climat, l'énOoorme dépense énergétique des 3000 kilomètres de biclou ou si c'est tout ça ensemble... Dans tous les cas ça me va bien. En même temps qu'une silhouette acceptable, j'ai retrouvé la patate, pardon la "batata"... Petit problème, je flotte littéralement dans mes fringues... les ceintures sont trop grandes, je peux enfiler et retirer les pantalons et shorts sans déboutonner. Bref, j'ai une garde-robe entière à refaire.
C'est pas la température du jour mais le nombre de kilos en moins depuis mon départ de France. Je sais pas si c'est la nourriture, le climat, l'énOoorme dépense énergétique des 3000 kilomètres de biclou ou si c'est tout ça ensemble... Dans tous les cas ça me va bien. En même temps qu'une silhouette acceptable, j'ai retrouvé la patate, pardon la "batata"... Petit problème, je flotte littéralement dans mes fringues... les ceintures sont trop grandes, je peux enfiler et retirer les pantalons et shorts sans déboutonner. Bref, j'ai une garde-robe entière à refaire.
Entre 27 et 32...

Les brésilien(ne)s sont curieux et ne tardent jamais à te demander ton âge. Je dis que je m'en souviens plus et que je l'ai oublié en France. Du coup, c'est devenu un jeu où tout le monde est unanime : on me donne entre 27 et 32 ans... Ça me va très bien et quand j'annonce mes 40 balais on me croit pas et on me dit souvent "voce parece ser um novinho" (t'as l'air d'être un jeunot !).
lundi 20 octobre 2008
Manaus

Le Nelio Correa, il a un petit quelque chose des bateaux à aubes du Mississipi...
Je suis arrive a Manaus après un joli voyage de 6 jours sur l'Amazone... Le bateau, plein comme un œuf, après la trêve religieuse du Cirio a pris un jour de retard. Mi-marchand, mi passager, il a enchaîné les arrêts dans les ports pour "charger-decharger" personnes et marchandises dans un désordre savamment orchestre... Plein de rencontres, pleins d'histoires à raconter sur la vie sur ce très grand fleuve. Je vous prépare quelques notes de voyage, comme d'habitude, totalement partiales et un diaporama bien fourni... En ligne dans quelques jours.
Pour l'heur, je file préparer mon périple amazonien : trois jours en forêt a traquer le "jacaré" (alligator) et pecher le piranha que l'on dégustera le soir autour d'un feu de camp avant de passer une journée dans un village indien. Ça sent un peu "l'attrape-touriste" mais y'a pas franchement le choix ici dans cette ville gigantesque ou je ne resterai que 4 jours. Je vous donnerai mes impressions...
Je volerai ensuite vite fait vers Rio pour récupérer l'autre vélo - celui-ci étant en "petite forme" - avant d'attraper un bus vers l'Ouest brésilien et ses vastes étendues inondées...
Pour l'heur, je file préparer mon périple amazonien : trois jours en forêt a traquer le "jacaré" (alligator) et pecher le piranha que l'on dégustera le soir autour d'un feu de camp avant de passer une journée dans un village indien. Ça sent un peu "l'attrape-touriste" mais y'a pas franchement le choix ici dans cette ville gigantesque ou je ne resterai que 4 jours. Je vous donnerai mes impressions...
Je volerai ensuite vite fait vers Rio pour récupérer l'autre vélo - celui-ci étant en "petite forme" - avant d'attraper un bus vers l'Ouest brésilien et ses vastes étendues inondées...
dimanche 12 octobre 2008
Rencontre improbable...
Dans tous mes etats...
Confusion mentale
Desole Ana, j'arrive plus a aligner deux mots ! (devant moi c'est l'Amazone, derriere c'est aussi l'Amazone, he, he ?)
Depuis le debut du voyage, je n'avais quasi rencontre que des bresiliens et je parlais donc que portugais (en tout cas j'essayais ;-) Depuis mon arrivee a Belem, dans ce petit hotel "Amazonia" a l'esprit bien routard, je croise des gens du monde entier et la je decouvre stupefait qu'au moment de parler anglais, je ne sais plus aligner deux mots... les mots se melangent pour former un parfait "portanglais" melange pas du tout homogene de portugais et d'anglais. Si vous ajoutez a ca le fait que mon portugais se matinait deja d'espagnol vous avez une langue parfaitement incomprehensible que moi-meme je ne maitrise plus. Les mots sortent de facon desordonnee sans que je n'y puissent rien. Le pire dans tout ca est que apres avoir tente de parler anglais, je n'arrive plus a parler portugais - En clair, c'est le bordel total dans ma tete...
Paresseux
Mon Amazone a moi...
Sans foi, ni toit...
Belem, c'est aussi des Docks, fraichement transformes en attrape-touristes...
Belem...
Jour de fete a Belem, les bateaux sont decores aux alentours du Marche de Fer
Une arrivee a Belem quelque peu compliquee ; ville de dingues ou je manque dix fois de me faire renverser avant de trouver une piste cyclable au milieu d'une immense avenue de 2x3 voies - je roule plus d'une heure avant d'arriver, enfin, au bord de l'Amazone... C'est la fin du voyage a velo du Nordeste, je suis ravi - creve et trempe, par cette moiteur extreme qui regne ici... Il pleut tous les jours et fait 37 degres a l'ombre, ouch !!! Ca casse un peu ! C'est la semaine du Cirio 2008, le plus gros evenement religieux du Bresil - 2 millions de personnes dans la rue pour feter Nossa Senhora de Nazare. Je galere pour trouver un hotel. Je demande dans la rue et une jolie fille m'invite chez elle - elle plaisante mais je la prends au mot et du coup elle me file un coup de main pour touver un hotel... cradingue, qui a tout d'une prison - en plein coeur du vieux Belem... Pas le choix, je chercherai demain - pour le moment je dois poser mon biclou, me doucher, me reposer...
Pas de bol (bis)
Pas de bol...
Je suis enfin arrive a Belem apres deux jours de galere... Tout d'abord la piqure d'une abeille habile sur la paupiere : habile car reussir a me piquer malgre les lunettes et la casquette, il fallait une certaine habilite... Un peu chiant, car les abeilles ici ont mute suite aux experiences d'un biologiste bresilien qui cherchait a ameliorer leur productivite. Elles se sont d'ailleurs repandues dans toutes les ameriques. Aux Etats-Unis, ils les appellent les "abeilles tueuses" car si elles sont devenues plus productives elles sont aussi devenues un poil plus agressives. Bref, oblige une fois de plus de trouver un "centro de saude" pour retirer le dard (j'ai rien pour le retirer) et demander un avis sur ma paupiere qui enfle... Coup de chapeau a ces petits centres dissemines sur tout le territoire bresilien ou tu trouves toujours un mec ou une nana sympa pour soigner gratuitement les petits bobos... Dard retire, piqure avec un anti-allergique, au cas-ou, et je reprends ma route... 3 heures plus tard je sens plus rien et mon oeil a degonfle.
lundi 6 octobre 2008
Beaux et bon a la fois...
Depuis mon arrivee dans l'etat du Para je vois des petites guitounes "Friobom" (BonFroid)partout... Curieux et gourmand, je m'approche et je decouvre un choix delirant de sorbets aux fruit exotiques absoluments excellents (depuis, je me gave). Sur la photo "la sorbetiere" m'accueille dans un large sourire avec ses 3 enfants - la petite est absolument craquante et la plus grande est toute etonnee parce que je viens de lui dire que je suis francais et que je voyage en velo au Bresil... Je veux des enfants comme ca !!!
J'ai du bol...
La roue est cassee mais j'ai pu rejoindre l'etape cahin-caha : une ville moyenne. La premiere personne a qui je parle dans la rue est passionnee de velo et propose de m'amener des le lendemain dans une boutique qui pourra "tout reparer"... Ce matin, a l'aube j'etais donc chez le marchand de cycle qui me bricole une roue toute neuve... Ma roue "allegee" possedait 24 rayons et lui n'a que des jantes normales avec 26 - De plus, j'ai paume un rayon cette nuit en roulant. En deux heures il va bricoler un truc super qui va me permettre d'arriver a Belem... Je ne paye que 15 euros, le prix de la jante parce que "je suis sympa et que je voyage en velo". En prime, il me file un tee-shirt et me demande d'aller me faire photographier au pied de la Tour Eiffel avec et de lui envoyer la photo en echange - excellent !!!!
Cassee...
Frontiere...
Gamins-pecheurs
Alcantara
Rosa, Rosa et Peo's notre guide sur la plage d'Alcantara - on cherche des huitres - excellentes !
Apres Sao Luis, j'ai rejoint Alcantara juste de l'autre cote de la baie - encore un endroit sublime ou j'ai passe deux jours merveilleux entre falaises, mangrove et ocean... Premier bain de mer depuis plus de 15 jours - delicieux... Les deux nanas de la petite pousada m'embarquent pour une randonnee de 3 heures alors que je viens d'arriver... excellent !!! Pour la premier fois de ma vie, je vois des Guaras, de grands oiseaux rouges vermillons et des "poissons-surfistas" a 4 yeux : 2 pour voir en dehors de l'eau et 2 pour voir sous l'eau - desole, j'ai oublie leur nom "a coucher dehors !!!!" Ils se deplacent sur l'eau en surfant sur les vagues des bateaux ou sur les plages...
Apres Sao Luis, j'ai rejoint Alcantara juste de l'autre cote de la baie - encore un endroit sublime ou j'ai passe deux jours merveilleux entre falaises, mangrove et ocean... Premier bain de mer depuis plus de 15 jours - delicieux... Les deux nanas de la petite pousada m'embarquent pour une randonnee de 3 heures alors que je viens d'arriver... excellent !!! Pour la premier fois de ma vie, je vois des Guaras, de grands oiseaux rouges vermillons et des "poissons-surfistas" a 4 yeux : 2 pour voir en dehors de l'eau et 2 pour voir sous l'eau - desole, j'ai oublie leur nom "a coucher dehors !!!!" Ils se deplacent sur l'eau en surfant sur les vagues des bateaux ou sur les plages...
Cata-marrant !!!
Ca c'est un clin d'oeil pour France, parce que pour la premiere fois de ma vie j'ai mis le pied sur un catamaran pour traverser la baie de Sao Luis - 23 km en une heure sur une mer bien formee avec beaucoup de vent - j'ai pris de l'eau plein la tronche et j'ai adore ca... Mon biclou sur le pont avant a ete rince a l'eau de mer pendant une heure et j'ai paume ma casquette qui flotte maintenant paisiblement dans les eaux de l'Atlantique... Si tu la vois, ramene la, c'est une casquette couleur creme, toute pourrie mais que j'adorais parce qu'elle me protegeait le caillou des assauts du soleil... A l'arrivee, le capitaine a absolument tenu a faire laver mon velo a l'eau claire - Merci, Cap'taine !!!
D'une rive a l'autre...
Traversee de bac dans les Lencois - une aventure : le bac a pas de moteur et c'est une petite barque motorisee qui le pousse !!!!
Un clin d'oeil a mon poteau Herve...pour dire que je compte plus mes passages de rivieres, fleuves, bras de mer et que je me regale a chaque fois car c'est jamais le meme bac mais c'est toujours avec les moyens du bord et dans la bonne humeur... A notez, c'est souvent gratuit !!!!!
J'en ai marre...
2) des bagnoles des elections qui me doublent 10 fois par jour avec une enoOorme sono, ecumant les campagnes avec le meme message "votez tel numero !!!!" Ouf,c'est fini depuis hier !!!
3) des mecs qui me klaxonnent sur la route 100 fois par jour pour me saluer - ca pars d'un bon sentiment mais, la, s'il-vous-plait, les moto-taxis, bagnoles, charrettes, camions... arretez parce que la j'en peux plus...
4) des boutiques qui n'ont pas de monnaie sur des touts-petits billets - ca en dit long sur le petit volume d'affaire qu'elles doivent gerer !!! Je passe mon temps a demander de la monnaie. Alors que les distributeurs me delivrent des gros billets !!!
Photo : mon plat de tous les jours - "Cherie qu'est ce qu'on mange ce soir ? La meme chose qu'il y a un an mon Amour !!!" Notez la voiture dans la salle du resto - plus rien ne m'etonne ici...
Saint Louis
Des maisons coloniale vaguement delabrees, c'est une partie de Sao Luis - Ici un college... en activite !!!!
Le lendemain, et parce que j'ai repere un petit hopital public la veille pendant ma visite nocturne, je decide de me faire retirer les fils de ma blessure au pied (je les ai toujours et je peux pas aller dans l'eau). J'arrive sur place : 30 personnes, majoritairement des femmes enceintes qui me regardent comme un extra-terrestre (pas de blancs ici - tout le monde est petit, type indien ou black). J'explique mon cas a la nana qui note les entrees et je m'asseois, patient, pret a attendre 2 heures... deux minutes apres, un mec vient me chercher et explique que je viens de loin et qu'il faut m'aider... et tout le monde d'acquiesser avec un large sourire... Gene, je suis le mec et en 5 minutes, j'ai un pied tout neuf !!!! Je remercie tout le monde dans la salle d'attente ce qui provoque des grands eclats de rire... puis je m'eclipse. Je replie le biclou pour faire du stop comme on me la conseille la veille. Sao Luis est a 100 bornes d'une longue et grande route sans interet. Je suis au bord de la route depuis 5 mn quand un mec s'arrete pour me prendre en stop - c'est une petite bagnole, ils sont 4 dedans mais veut bien m'emmener pour quelques reais - on empile les bagages et on arrive a tout faire tenir pour me retrouver deux heures plus tard a Sao Luis (Saint Louis)... Ville gigantesque construite sur une ile par les colons francais en 1621 (pas sur de la date). Je deplie le velo dans une station-essence de la peripherie, qui comme beaucoup de villes bresilienne est horrible. Beaucoup de probleme d'insecurite ici - je suis pas super a l'aise en traversant les favelas pour arriver dans le centre historique. Je trouve un hotel vide mais tres sympa (Pousada Cardeal - je fais de la pub, Marcello le gerant est super ;-) dans une jolie maison de 1822. Douche-sieste puis ballade nocturne dans la ville - je suis pas rassure par les mecs louches que je croise a chaque coin de rue... Je bois ma biere journaliere et discute 10 secondes avec une flicquette pour savoir si ca craint... "Si tu vas das les endroits ou y'a pas de lumiere - oui - sinon, non". Parce que je suis curieux, je sors du quartier touristique pour me fondre a la foule des locaux qui rentre du boulot - grande rue commercante - c'est l'heure ou les commerces traditionnelles ferment et laissent la place aux marchands ambulants - contrefacon a foison - je fais mon tour en mangeant un sorbet - pas facile de passer inapercu quand on est blond ici... Je traine pas et decide de visiter toute la ville en velo le matin entre 5h30 et 8h00, avant de partir... Riche idee, le matin, je me regale de la jolie lumiere et de la tranquillite absolue du lieu : vieilles maisons coloniales delabrees, jolie ambiance de la ville qui se reveille... et je me prend une belle gamelle sans consequence dans les escaliers de la vieille ville - pas bien reveille !!!!
Le Grand Rien...
Je pouvais pas le louper celui-la - Coca fait un lobbying "remarquable" ici...
Debout a l'aube le lendemain apres une belle et courte nuit, je suis pas en grande forme mais je me sens capable de rejoindre Icatu, d'ou je pourrais embarquer pour le pour l'ile de Sao Luis... La carte indique 120 km que je pense faire tranquillement tout au long de la journee. Je demande leur avis aux moto-taxis qui me regardent comme un fou en pensant que je ne pourrais pas rejoindre Icatu le jour meme... mais ils ajoutent "c'est peut-etre possible, tu as le vent dans le dos"... Je me mefie a moitie de ce qu'on me dit puisque depuis le debut du voyage, on me dit tout et son contraire. Je pars donc, fatigue mais serein... et commence une looOOOoonnnnngue ligne droite - a 80 km, l'estomac dans les talons je m'arrete pour manger dans un restaurant plante au beau milieu de rien. Il est tenu par des indiens qui me regardent sans dire un mot avaler ma ration quotidienne arrose de Coca... Apres 20 mn, j'arrive a converser avec eux et ils m'annoncent qu'il reste 100 km !!!!! Consternation... Apres 30 mn de repos et ce repas bien riche, en bon cheval que je suis, j'ai retrouve la forme et je decide de tenter le coup... Je "debranche" mon cerveau (tu pneses plus a rien quand tu pedales longtemps - sinon, t'y arrives pas) et je me concentre sur le long ruban asphalte qui se deroule devant moi... et je fais mes 101 km en moins de 4 heures - soient 181 km dans la journee. J'arrive a Icatu a la tombee de la nuit et on m'annonce que le bateau pour Sao Luis n'existe plus depuis 3 ans... que je ferais mieux de faire du stop !!!! Je trouve une petite pension et sympathise avec un mec qui me fait visiter cette ville du bout du monde (une seule route pour y arriver qui se termine en cul-de-sac dans la mer !!!!). Soiree agreable a manger des sorbets en discutant avec des commercantes locales qui ressemblent forts a des indonesiennes - je leur dit et ca les fait d'ailleurs bien rigoler car elles ont jamais bouge de la !!!!
Oasis
La Lagoa Azul : une des nombreuses nappes du Parc Naturel des Lencois.
Rebelotte, je me retape avec plaisir une bonne heure de Toyota sur la piste pour rejoindre Le Parc des Lencois. Ce parc est absolument fantastique et c'est peut-etre un des plus beaux endroits que j'ai vu au monde... C'est absolument magique. Un vaste desert s'etend le long de l'ocean et offre a perte de vue la vision folle de nappes d'eau douce parfaitement pures car filtrees par le sable. Ces nappes ne sont pas perennes tout au long de l'anne exceptee une seule, La Lagoa Do Peixe (Lagune du Poisson) qui abrite quelques especes animales dont des poissons. Le Parc Naturel - il est maintenant protege - s'etend sur 155 000 ha et ses nappes sont alimentees en eau par les pluies de decembre-janvier et avril-mai... La meilleure periode de visite serait donc debut juin... J'ai eu a nouveau beaucoup de chance puisqu'une partie de l'annee ces nappes sont assechees.
Jolies rencontres aussi, puisque je fais la connaissance de deux italiennes très sympa. Elles travaillent pour une compagnie aérienne et voyagent au Brésil le temps d'une escale. L'une d'elle parle francais. Nous passons une jolie soiree "romantique" dégustant des gambas grillées sur la terrasse flottante d'un restaurant, sur la rivière toute proche...
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