jeudi 28 août 2008

De l'origine africaine des roses de Copacabana...


...où comment quelques fleurs fanées trouvées sur la plage au petit matin, peuvent nous apprendre beaucoup sur la culture du pays. Les brésiliens d'origine africaine voue un culte à Iemanjà, une orixa (divinité africaine), arrivée au Brésil avec les esclaves d'origine nigérienne, le peuple Yoruba. Cette déesse païenne a résisté à l'évangélisation des clercs portugais car, pour faciliter les conversions religieuses, ils ont encouragé le syncrétisme, c'est à dire l'association de ces divinités non-chrétiennes aux saints catholiques. Lemanjà, associée à la Sainte-Vierge a ainsi pu traverser les âges.
A l'origine, elle était la mère de tous les orixas. Elle représente l'eau en général, et plus particulièrement la mer, l'océan. Elle est la protectrice des gens de mer : marins, pêcheurs... qui demandent sa protection en lui offrant quelques fleurs...
En son honneur, une grande fête a lieu tous les 31 décembre. La foule, tout habillée de blanc, se réunit en divers points du littoral et dépose des offrandes dans des paniers en paille qu'elle pousse sur la mer. La fête la plus emblématique de Iemanjà à lieu Le 2 février, à Salvador de Bahia, la plus africaine des villes du Brésil. Elle aurait été créée, d'après la légende, à la suite d'une mauvaise année pour les pêcheurs bahianais qui se seraient alors tournés vers les saints africains pour réclamer une pêche plus abondante... La légende ne dit pas si Iemanjà a bien fait son boulot ;-)